Nous l’évoquions voilà quelques jours : SD Worx, mandatée par le gouvernement pour étudier la faisabilité du budget mobilité, penchait davantage vers la solution du cash-for-car (conversion d’une voiture en salaire net). L’avis des partenaires sociaux était attendu pour fin mars. Il est désormais connu : c’est non à la solution du cash-for-car, pourtant poussée par l’Open VLD et le MR !
Cela n’arrive pas tous les jours : syndicats et organisations patronales rejettent unanimement l’idée d’une conversion pure et simple d’un budget mobilité contre du salaire exonéré d’impôts. Ils estiment en effet qu’un budget mobilité doit avant tout bénéficier… à la mobilité. Logique !
Proches d’un accord final
Les partenaires sociaux penchent plutôt pour la solution défendue par le CD&V : la combinaison d’une (plus) petite voiture et d’un abonnement de transports en commun, par exemple. Pour eux, seul le solde du budget, après les choix établis par l’employé, pourrait lui être reversé, à condition qu’il soit taxé. Syndicats et patrons sont d’avis qu’un salaire exonéré d’impôts pourrait nuire au financement de la sécurité sociale. En plus, ils gardent en mémoire l’avis du Conseil d’Etat qui avait rejeté l’idée de convertir des éco-chèques en rémunération nette.
Il semble que les partenaires sociaux soient très proche d’un accord final entre eux. Il ne resterait que quelques détails à régler. Par exemple : le montant maximum pouvant être versé en cash ou encore le taux de taxation de ce montant.
En tout cas, cet avis unanime des partenaires sociaux promet un débat encore vif au sein de la majorité gouvernementale !
L’Open VLD fait fi de cet avis !
L’Open VLD a déjà réagi dans les colonnes de De Tijd, par la voix du député Egbert Lachaert : « Nous n’acceptons pas que les partenaires sociaux bloquent, au nom d’un conservatisme inexplicable, la conversion d’une voiture de société en salaire. Nous persistons à défendre notre plan basé sur le cash-for-car qui est la meilleure manière de solutionner nos problèmes de congestion. »
Selon le parlementaire, tous les partis de la majorité avaient confirmé leur ralliement à ce principe lors du dernier contrôle budgétaire.
Finalement, donc, le débat ne serait pas si houleux qu’attendu au sein de la majorité… L’avenir nous le dira…